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Le parcours de Nicole pour reprendre sa vie en main

  le 31 mars, 2025

Nicole Atkinson a toujours été active, pratiquant des activités comme la randonnée, le snowboard, la crosse et le hockey. En fait, lorsqu’elle a décroché le téléphone pour partager son témoignage, elle venait de sortir de la patinoire après un match de hockey. Cela illustre le chemin qu’elle a parcouru depuis qu’elle a subi une crise d’épilepsie en août 2022.

Nicole, une ambulancière alors âgée de 27 ans, faisait son jogging lorsqu’elle a été victime d’une crise d’épilepsie. À l’époque, elle vivait à St. Thomas, en Ontario, où elle a été transportée d’urgence à l’hôpital local.

Une tomodensitométrie (CT scan) a révélé la présence d’une tumeur cérébrale, ce qui a conduit au transfert de Nicole vers un hôpital voisin, à London, en Ontario, pour y recevoir les soins nécessaires.

« Je pense que c’était pire en tant qu’ambulancière, car je savais en quelque sorte tout ce qui se passait », explique Nicole.

D’ambulancière à patiente

Alors qu’elle devait être opérée le lendemain matin, elle a dû retourner chez elle faute de place dans l’unité des soins intensifs. Quelques jours plus tard, Nicole a subi une craniotomie, au cours de laquelle 98 % de l’astrocytome dont elle est atteinte a été enlevé.

« En une semaine, je suis passée de sauver des vies à risquer de perdre la mienne. »

Bien que l’opération se soit bien déroulée, Nicole a subi des lésions cérébrales.

« J’étais paralysée du côté gauche », se souvient-elle. « Je n’arrivais pas à parler, à avaler ou à communiquer. » Mes capacités neurocognitives avaient vraiment diminué. »

Elle est restée quatre jours à l’hôpital pour se remettre de son opération avant d’entamer son long processus de convalescence.

Revenir à l’essentiel

Pour l’aider dans sa réadaptation à domicile, la mère de Nicole, Heather, a temporairement emménagé chez elle, jusqu’à son admission dans un centre de réadaptation deux mois plus tard.

« J’ai dû réapprendre des compétences de base, comme manger, parler et marcher », explique Nicole.

Son père, Rob, s’occupait des courses et de la cuisine, et Nicole garde un souvenir affectueux de ses efforts pour découvrir « quels aliments se marient bien ». Il était aussi là pour s’occuper de ses chiens adorés et débordants d’énergie, Hank et Doug.

« Heureusement que mon père aime les chiens, car c’est lui qui en prenait soin pendant que ma mère s’occupait de moi », raconte Nicole.

En plus d’aider Nicole à s’adapter à sa nouvelle vie à la suite de l’opération, ses parents l’ont accompagnée à ses rendez-vous, ont rempli les documents nécessaires pour qu’elle puisse continuer à percevoir un revenu et l’ont aidée à se remettre sur pied, au sens propre comme au figuré.

Pas à pas, Nicole a retrouvé son équilibre intérieur.

« Une fois mes capacités fondamentales récupérées, j’ai travaillé à affiner ma motricité et à améliorer la vitesse à laquelle mon cerveau traitait les informations, dans le but de reprendre mon travail d’ambulancière et de pratiquer mes loisirs », explique-t-elle. « En moins de deux ans, j’ai atteint cet objectif : reprendre le travail, faire les voyages qui étaient sur ma liste de souhaits et recommencer à faire du sport. »

Découvrir de nouvelles perspectives

Son expérience lui a permis de mieux comprendre les personnes qu’elle aide, tout en lui faisant apprécier davantage les chances qui s’offrent à elle dans la vie.

« Ça fait du bien d’être de retour avec mes collègues, de pouvoir à nouveau me rendre utile », dit-elle. « Je n’ai jamais révélé à un patient que j’avais un cancer du cerveau, mais je sens que je peux comprendre ce qu’il vit à un autre niveau. Cela m’a permis de devenir une meilleure ambulancière. »

Elle a également pris le temps de voyager, visitant New York avec sa mère, la Floride avec une amie, et l’Alberta pour jouer au hockey dans les montagnes avec d’autres bons amis.

« Avant, j’étais davantage préoccupée par l’argent », explique Nicole. « Je m’assurerais d’avoir un fonds de sécurité en cas d’imprévus. Mais découvrir de nouvelles choses et vivre des aventures uniques sont des expériences que l’argent ne peut pas acheter. »

Retrouver la normalité

Elle poursuit son processus de rétablissement et passe des IRM tous les trois mois pour surveiller l’évolution de sa tumeur. Jusqu’à présent, cette dernière a connu une croissance lente, ce qui signifie qu’un traitement intensif n’a pas été recommandé. Elle a toutefois pris part à un essai clinique portant sur un médicament de chimiothérapie administré par voie orale, le vorasidenib, et espère continuer à observer des résultats positifs.

« Je suis profondément reconnaissante envers le soutien reçu de la part de nombreuses organisations, les médicaments novateurs et les soins qui m’aident à retrouver une certaine normalité dans ce parcours » déclare Nicole.

Elle a réalisé des avancées considérables dans son rétablissement, bien que la faiblesse du côté gauche de son visage et sa sensation de fatigue persistent.

« Je dois fournir trois fois plus d’efforts que la plupart des gens pour accomplir des tâches ordinaires », explique Nicole.

Malgré les efforts supplémentaires qu’elle doit fournir, Nicole met tout en œuvre pour retrouver la vie qu’elle aime.

« Je veux juste que les gens sachent que si vous persévérez, que vous demandez de l’aide, que vous suivez une thérapie, que vous tirez parti des ressources à votre disposition, vous pouvez retrouver une certaine normalité », dit-elle. « Ce n’est peut-être pas la normalité que vous auriez souhaitée, mais vous pouvez l’apprivoiser et en tirer le meilleur parti. »